Comme d’autres crises avant elle, celle du Covid-19 à été l’occasion de réclamer la libération des connaissance de l’humanité (#freeaccesstoscience). Le Sars-cov-2 n’est d’ailleurs pas le seul danger qui mériterait à cette heure que soit réclamer un libre accès aux sciences. Bien que la démarche puisse être appréciée, une incohérence persiste cependant. N’attendons pas des maisons d’éditions lucratives ayant pour but de tirer profit des productions librement cédées par les chercheurs et chercheuses qu’elles n’en fassent plus payer l’accès. Publions nativement en Accès Ouvert, sous copyleft, car nous le pouvons. Les serveurs d’archives de prépublication ont été mis en avant durant cette période. Allons de l’avant. Allons jusqu’aux revues en surcouche de celles-ci. Pour les français, le CNRS héberge par le CCSD la plateforme Episciences.org pour cela. D'autres sont également possibles. Faisons des Overlay Journals.
Vous pourriez être plus ambitieux et ambitieuses, lancez des revues ouvertes à contribution et révision, avec des mécanismes de relectures originaux et une sémantisation des contenus adaptée à la lecture par machine pour accroître l’exploitabilité de votre production. Vous pourriez travailler avec des éthicien·ne·s et des épistémologues pour parfaire vos nouveaux modèles de publication. Oui vous pourriez faire tout ça.
De grâce, je ne vous en impose pas tant, mais faites au moins le premiers pas. Un pas simple. Quittez toute forme de contribution à la propriété lucrative sur la connaissance. Fondez en ou contribuez aux journaux libres, sous ‘modèle diamant’, en copyleft.
Vous chercheurs et chercheuses qui vous trouvez dans des positions éditoriales favorables ! Agissez ! Chercheurs et chercheuses décoré·e·s, que valent vos médailles si elle sont le revers d’un tel enfermement. Quittez publiquement et bruyamment ces journaux lucratifs ! Retournez vos comités éditoriaux pour les orienter sur des modèles ouverts, libres d’exploitation.
Quel confort vous apporterait le sommeil en conscience de l’enclosure dont vous seriez les piquets. Comment vos pairs, vos familles, vos étudiant·e·s, les citoyen·ne·s qui vous soutiennent, pourraient-ils vous juger favorablement à la lumière des privatisations de l’accès aux connaissances auxquelles vous contribueriez sans cela.
Vous d’ailleurs, leurs collègues, leurs étudiants et étudiantes, leurs amis, leurs familles, les contribuables payant leurs salaires et traitements, réclamez cela ! Comprenez que chacun, chacune des vôtre qui tomberait faute d’un savoir est lié·e à cette cause.
Si vous jugez, à juste titre, qu’en la Connaissance réside le salue de l’humanité face aux périls qui la menacent, l’action la plus rationnelle consiste à ne lui faire aucun obstacle dans sa production, sa dissémination, sa lecture ou son usage.